NOTRE HISTOIRE Le Flambeau
d’Origyn

La femme d’aujourd’hui vit un paradoxe. Extérieurement libre, elle est intérieurement éteinte. Elle avance, fonctionne, répond aux attentes… mais ne sait plus pourquoi ni dans quel but. Elle ne sent plus rien. Ni son sexe, ni son cœur, ni son ventre. La douleur est normalisée, son vide intérieur et la prise d’antidépresseurs, banalisée. La fatigue, les symptômes gynécologiques, le stress et l’anxiété sont devenus la norme. La plupart vivent cette réalité dans le silence, parce que… il faut continuer.

La majorité des femmes n’ont jamais accouché d’elles-mêmes, jamais habité leur womb, siège et fondation de leur pouvoir. Elles évoluent dans un système et une culture qui leur promet la liberté, mais qui leur a coûté l’essentiel : leur essence. Ce qu’elles ont de plus sacré s’est perdu sous des couches de conditionnement et des générations de mécanismes de survie.

On assiste à la création d’une armée entière de femmes qui fonctionnent plutôt comme des robots, dissociées d’elles-mêmes, ne sachant plus répondre à ce qu’elles ressentent viscéralement.

Au fil du temps, la femme s’est de plus en plus déracinée de sa nature. On lui a appris à se battre contre son corps, contrôler ses instincts et cacher ses cycles. Déconnectée de son utérus / womb, elle a compensé dans son mental, donnant sens à sa vie à travers une spiritualité coupée du corps.

Elle parle de féminin sacré, d’archétypes, de déesses… Mais ses nuits sont agitées. Son corps est tendu. Ses relations dysfonctionnelles. Et elle fuit ce qu’elle porte de plus vrai.

Le système ne cherche pas à la libérer, mais à l’utiliser. Elle croit choisir, mais ses désirs sont manipulés, sa sexualité exploitée, son besoin de reconnaissance et de validation… commercialisés. Le mouvement féminin a ouvert des portes sur la place publique et a permis une forme d’indépendance, souvent au prix d’un endurcissement.

La femme moderne en général ne sait plus comment aimer, se montrer vulnérable, ni comment respirer naturellement le pouvoir de sa féminité. Elle a appris à survivre, à lutter, à penser en opposition. Sauf que la petite fille en elle… n’a jamais appris à devenir Femme. En dessous, il y a toujours cette peur de s’ouvrir. Si bien qu’elle veut tout avoir, mais sans s’engager dans une véritable guérison. Sans aller à la source de la faille qui hante notre humanité.

Depuis le siècle dernier, Hommes et Femmes s’opposent au lieu de se compléter. Mais cette guerre des sexes n’est que le symptôme d’une réalité beaucoup plus profonde : diviser les polarités coupe la vie, la Création à la racine. Ce qui a été brisé pour chacun, c’est la mémoire originelle de leur responsabilité et pouvoirs respectifs dans le grand schéma de la vie.

Depuis toujours, dans les traditions du monde entier, les anciens parlent de ce moment charnière dans la mémoire du Temps. Une conjoncture que l’on peut aujourd’hui ressentir dans nos vies, percevoir à tous niveaux : sociétal, technologique, financier, naturel, etc. Où l’humanité telle qu’on la connue, est désormais en voie de disparition, et ne sera plus jamais la même.

En parallèle, en réponse à un appel et besoin profond de retour du balancier, les corps répondent, le corps féminin crie. Une mémoire enfouie, une énergie de vie qui cherche à remonter à la conscience et ne peut plus rester réprimée. C’est le womb de la Féminité qui s’éveille.

Ce réveil n’est pas confortable. Il est chaotique, lève le voile sur ce qui a été sali, sur la violence que l’on a fait à nos enfants, sur les choix que nos lignées ont faits à travers le temps. Ce n’est pas une montée vers la lumière, c’est une descente dans la matière qui fait tout remonter en la femme : la peur de ne pas être aimée si on ne séduit plus, notre colère inconsciente envers le masculin, l’usage du sexe pour contrôler en sa faveur, l’appétit de domination, le déni de la réalité, etc. Les énergies enfouies refont surface. Les masques tombent. Plus d’authenticité veut prendre place.

Ce sont les cris des corps qui réclament plus de vérité. D’une Nature qui veut revenir à sa source. Et c’est là, que le vrai chemin commence.

Le monde tel qu’on le connaît ne tient plus… En dessous des apparences, les structures en place sont à peu près toutes en crise, du noyau familial, aux systèmes d’éducation, politique et de santé. Parce qu’ils n’arrivent pas à résoudre ou prendre soin des problèmes les plus fondamentaux que vit l’humain au cœur de son existence, expérience, intimité.

Il existe un espace oublié au centre de la transformation du monde : le corps de la femme. Non pas ce corps de surface, rempli de frustration de ne pas correspondre aux standards de beauté, mais ce vessel multidimensionnel contenant un pouvoir méconnu de transformation.

Car son womb peut porter bien plus que des enfants : il peut contenir l’intelligence du courant de vie, des nouvelles formes de visions, des structures saines, etc. tout un autre avenir. Guérir la femme, c’est guérir le monde. C’est se donner les moyens de tisser une réalité au service de la vie.

La femme est une partie essentielle de la solution, et elle doit en devenir plus consciente : à travers elle prend forme le passage de ce qui est invisible vers le visible. Car toute la physiologie de son corps est faite pour accoucher. Il est le point de bascule entre le monde d’aujourd’hui et celui de demain. Un passage qui demande un travail, un engagement. Une reconstruction.

Qui demande de nettoyer concrètement le corps pour pouvoir descendre dans la réalité du womb, et ressentir. De traverser sa propre noirceur et de reprendre sa responsabilité. De se libérer du besoin d’être validée par l’extérieur et de performer une féminité fabriquée, déconnectée de notre ressenti réel. Et de créer des espaces conscients de guérison féminine. Pour faire le vrai travail. Ensemble.

En se souvenant de qui elle est, la femme devient l’espace où une autre réalité peut émerger.

La femme n’a jamais fonctionné seule, ni au hasard. Elle sert la Création. Chaque femme est une expression unique : une facette, couleur, archétype du grand corps vivant de la Déesse. Le monde moderne la gave d’illusions d’indépendance et la rend narcissique. Pourtant, dans la nature, les wombs s’accordent ensemble pour créer. Ils vibrent ensemble, s’unissent pour mieux contenir, offrir et canaliser la Vie.

Quand des femmes se réunissent autour d’une intention claire, un mouvement sacré se met en place : une reconnaissance mutuelle, une complémentarité qui transforme la compétition en alliance. En harmonie. Elles tissent alors un contenant, un égrégore, capable d’ancrer et de faire circuler le pouvoir de la vie qui cherche à naître à travers elles.

Retrouver la pouvoir naturel du tissage – weaving demande à chaque femme de se libérer du conditionnement sexuel, du besoin de friction et de highs, des attachements à une identité construite par la peur de perdre l’emprise de son witchcraft ou de ne pas “avoir” assez.

Couche après couche, sa véritable essence peut alors émerger. Son désir fondamental. Son énergie créatrice. Sa manière unique d’habiter son corps comme un temple, un vessel. Alignée aux codes et dessein qu’elle porte, à sa façon.

Ses dons, beautés et vérités profondes peuvent alors être re-mis au monde. Non plus pour combler un vide, mais pour servir quelque chose de plus grand, plus vaste que son identité personnelle. C’est un chemin de retour à son centre, à son essence. La maturité sexuelle. Qui vient d’un appel, présent en chaque femme qui se rend disponible pour l’entendre : Le désir d’accoucher de son essence oubliée.