Il y a une porte dans l’accès intime et profond à notre womb, à notre vagin…

et c’est notre Cœur.

Depuis des années j’apprends à entrer dans mon corps, à descendre dans la réalité que pendant longtemps je n’ai pas voulu voir, à digérer mon passé, sa complexité, comprendre le sens de mon karma et l’intelligence cachée derrière toute chose que j’ai fait et vécu…

Et au milieu de cette féminité avec laquelle je commence à renouer – au centre de toute mon histoire que mon corps garde la mémoire et les marques – un secret, un message qui a pu se déterrer…

Que mon vagin, mon womb – espace d’accueil de mon pouvoir féminin, de créativité – n’a jamais été disponible, depuis le moment où, très jeune dans ma vie, mon cœur s’est fermé.

Depuis, bien que la vie ai continué – avec cette blessure que j’ai enfouie, fermant l’accès à mon cœur, fermant, coupant, brisant ma confiance viscérale en la Vie – j’ai jamais su ou pu offrir dans le creux de mon womb un espace intime que j’habite, un espace où je suis LÀ.

Ça m’a pris du temps avant de comprendre qu’en dessous de l’illusion de relations sexuelles intimes épiques, de prétention de proximité et de feu passionnel, j’avais déserté mon vagin, espace vacant caché derrière une nudité. Que tout était en vérité fermé de l’intérieur peu importe où et comment je me présentais.

Personne n’avait accès à moi, présentant un angle seulement, une partie favorable, mais jamais le reste, même à moi-même, gardant toujours le contrôle en dessous bien que je prônais le lâcher prise.

Ma vie était une grande orchestration pour ne jamais être refusée, délaissée ou exposée à toute forme de risque de vivre un abandon. Qui chaque fois menaçait de révéler mon cœur. Ma faille.

Le processus de guérison avec lequel j’ai cheminé dans les dernières années, au cœur duquel le laboratoire intime de la pratique Origyn Yoga, m’a permis de remonter le chemin derrière ces portes fermées.

Qu’une femme qui a fermé son cœur à elle-même et envers la Vie, qui ne ressent pas son cœur, ne sait plus aimer, pourquoi aimer, comment aimer, alors ferme automatiquement les portes à ses trésors, beautés et potentiels, comme si elle fermait les portes à l’essence fertile de son énergie créative.

Et quand l’accès à cet espace intime avec la Vie n’est plus, alors le vagin, prétendant une ouverture dans le cœur, devient une trappe pour prendre. Prendre, prendre, prendre toujours plus.

S’éloignant de l’espace initial, original de création, de manifestation, peut-être depuis des générations, on se met nous-mêmes à nous détester, notre vagin devenant alors inconsciemment une arme pour se venger, prendre le contrôle, absorber des ressources dans un sexe dénoué d’amour juste pour un high, frustrée, amère de ne plus être en relation avec ce qu’il y a de plus sacré, blessée fondamentalement à l’essence de notre féminité.

Un cœur refermé et blessé ferme le womb à sa nature la plus profonde, transformant notre terre riche de possibilités et d’abondance en un espace de survie et de stratégie.

Et c’est probablement ce qui, au plus intime, nous fait le plus mal.

Il a fallu un long voyage de pardon dans mon cœur, à dégeler chaque couche de protection, chaque armure, de ma capacité à ressentir, pour laisser le passage se frayer à travers la vérité.

À prendre conscience de cette réalité non seulement à un niveau personnel et intime, mais aussi de voir les différents langages de cette même coupure profonde auprès des femmes qui m’entourent, et des femmes en général.

Dans l’espace de la pratique Origyn Yoga, que je pratique et facilite, je témoigne de cette grâce – pour chaque femme qui cherche sincèrement à faire la paix avec elle-même, son passé et ses circonstances, vient tôt ou tard le moment où son corps se met à répondre à cette guérison, à cette reconnexion entre le cœur et le womb.

Ça commence, directement à l’intérieur du corps, par réclamer son cœur dans chaque épisode de notre vie et de notre lignée où on y a laissé un morceau de notre intégrité.

Revivre son expérience de vie, dans les tissus de notre corps, de notre féminité, sans victimisation, avec le désir de prendre conscience de ce qui a motivé et forgé notre chemin et de là, pouvoir réclamer. Pouvoir s’aimer.

Aussi profondément que notre corps a fermé le lien entre notre cœur et notre womb, il faut avec autant de courage sinon plus, prendre responsabilité, restée inconditionnellement présente pour s’offrir un safe pace, soutenir, pardonner, panser – de la réalité vers notre essence oubliée.

Le véritable chemin de guérison, c’est celui de redevenir femme médecine pour et par nous-mêmes – des blesssures, blocages et fermetures vers une sagesse et intégration de nos expériences au service de la Vie.

Ceci est le véritable empowerment, et chaque fois… je suis touchée de voir quand, dans une classe, un cercle, une consultation womb journey, une femme lâche, s’abandonne, et fait un pas dans cette direction, vers elle-même.

Quand elle laisse la Nature guider la réconciliation entre les blessures de notre humanité et le sacré.

Une femme reprend véritablement son pouvoir lorsque, vulnérable, exposée, elle apprend à faire la paix avec son passé, à relâcher les tensions, négation de soi, honte et culpabilité qui bloquent la circulation vitale le long de son système nerveux – entre son womb et son cœur – et quand, progressivement, elle apprend à relaxer, s’aimer et s’accepter pour qui elle est.

🙏🏼❤️

Rachelle ~

Rachelle Menard
Rachelle