Toute petite, l’image que j’avais de mon père était celle d’un homme fort, physiquement et intérieurement.

J’habitais une maison sur le bord du grand large du fleuve quand il commence à se perdre dans l’océan, sur la Côte Nord. J’ai appris sur les roches, falaises, forêts, torrents à défier ma peur parce que chaque épisode devant les forces de la Nature et exploration de jeu de mon enfance pouvait toujours se décharger, relaxer et recharger sur les genoux ou dans les bras de mon père quand je revenais à la maison. 

La vie me rassurait toujours par la protection que mon père représentait : mon système nerveux apprenait l’intensité de la peur des limites d’exploration parce que j’avais toujours la sécurité de son point stable, alors je pouvais aller, jouer, prendre des risques et revenir sachant qu’il y a quelque chose de plus grand et fort que moi qui me protège. 

Puis mes parents se sont séparés, ma mère est revenue à Montréal et mon père a quitté pour l’international. Il est parti j’avais 9 ans et est revenu 15 ans plus tard.

Je me souviens quand il était allé me reconduire en ville pour la dernière fois avant son départ, mon cœur à partir de ce moment s’est fractionné de douleur et refermé pour une très grande partie de ma vie.

J’avais l’impression d’être laissée seule et abandonnée dans la jungle, que le message que la vie drastiquement me lançait c’est que je ne méritais plus d’être protégée.

Je recevais des cartes postales, qui m’expliquaient qu’il accomplissait de grandes choses, alors j’ai appris à le voir comme mon héros – ça rééquilibrait les choses en moi pour avoir moins peur ou mal.

Quand il est revenu j’avais plus de 20 ans, je n’étais plus une petite fille. Mon womb voyait, sentait la vérité. Et toute l’image qui m’avait tenu se défaisait peu à peu – les erreurs, l’incompétence, le mensonge, le déni… pour voir de plus en plus les années passant… l’impuissance.

Il est passé dans mon univers de God à Loser.

Et ce downhill dans ma relation intime à mon premier principe masculin a sûrement été ce qui m’a le plus profondément affecté dans ma vie – dans ma féminité, dans ma relation à la sexualité, dans tous mes rapports avec les hommes, jusqu’à ma quête spirituelle.

Je ne  crois pas qu’il y ait eu plus profonde DÉCEPTION, DÉSILLUSION.

Qui est devenue par défaut l’hypothèse fondamentale dans ma vie : 

« God doesn’t exist. Il n’y a pas de principe directeur, la vie ne va nulle part, je ne suis rien qui vaille d’être protégée. »

De façon inconsciente, mon féminin profond était fâché, blessé, insécure, fait pour réagir à ce manque profond, à sabotager, à répondre à l’ordre qui manquait en blessant en retour, à désacraliser ce qu’il y a de plus précieux… mon énergie sexuelle.

À me venger en dessous de quelque chose, moi et toute ma lignée, dans une direction qui allait à l’opposée de ce que j’appelais le plus viscéralement en dessous : ressentir l’Amour. Relaxer dans mon Cœur. Faire confiance en la Vie. M’aimer et Aimer.

Ça été un long chemin pour moi de panser cette blessure, pardonner, passer par tous les cycles de guérison – qui m’a amené très loin dans le processus fragile de réconciliation.

De la Genèse, de la relation originale entre l’homme et la femme, de ce que nous sommes supposés faire et créer ensemble, tellement oubliés de nous, qu’aujourd’hui désensibilisés ça se vit à l’opposé dans une guerre entre les sexes.

 

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Ce jeudi prochain lors de la nouvelle lune, j’ai à cœur qu’on débute l’année en créant un espace pour guérir, digérer et réconcilier avec le premier principe masculin dans notre vie – à partir des premiers niveaux de notre histoire, descendre respectueusement pour recevoir ce qui en nous et collectivement est plus inconscient, caché/occulte et surtout sensible… dans notre relation à l’intimité, la sexualité, la vie et la spiritualité.

Vous êtes toutes les bienvenues, pour laisser la nouvelle lune de janvier nous guider – en introspection – vers une guérison tout droit au cœur.

 

Jeudi 11 janvier 18h30 à 21h, sur donation ~

Pour plus d’informations et pour réserver sa place ➳ 

 

À tout bientôt je l’espère ~

Avec respect,

Rachelle ~

Rachelle Menard
Rachelle